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Publié le - Mise à jour le
Dans un contexte d’interactions récurrentes entre services ou équipes, la prise de parole en public devient une nécessité pour les collaborateurs. Comment expliquer que nous soyons si nombreux à redouter cet exercice ? Quels sont les leviers naturels à notre disposition pour réaliser une prise de parole assurée – et convaincante ? Parce que l’excellence en la matière n’est pas innée, CSP DOCENDI vous invite à un travail en plusieurs dimensions afin d’activer vos capacités oratoires.
Comment s’exprimer en public sans s’accorder, au préalable, le droit de se faire entendre et celui d’être vu ? Comme le souligne Alice Michel [1], formatrice à la prise de parole notamment, « toute personne s’apprêtant à s’exprimer devant une assemblée doit être intimement convaincue qu’elle va apporter quelque chose à ceux qui la regardent et l’écoutent ». Sans cette posture de base, difficile d’aller plus loin. « Toute dévalorisation de soi-même ou des autres – certains considérant que les autres ne comprennent rien et qu’il est donc inutile de partager quoi que ce soit – voue la prise de parole à l’échec. » Un triple travail d’estime de soi, de confiance en soi et de considération de l’autre, doit être réalisé en amont de l’acquisition des techniques d’expression orale, voire en parallèle. Quelques outils pratiques suffisent pour renvoyer une autre image et se sentir plus en confiance. Ces techniques permettent de surmonter une érosion temporaire de l’estime ou de la confiance en soi (en raison de difficultés professionnelles / personnelles ou dans un contexte de stress), afin de réaliser une prise de parole efficace.
Le regard est le premier vecteur d’intention et d’émotion. En prise de parole, la voix (autre levier déterminant) « va là où le regard se porte ». Lorsque le regard est nourri, le corps se place naturellement dans l’espace, au service du propos. Notez qu’un regard fuyant, qui ne s’appuie pas sur les participants, entraîne une perte de force de conviction et généralement, un désintérêt de l’auditoire qui ne « sent pas » la présence de l’orateur [2]. Pour créer un lien avec les participants, la technique du balayage est recommandée.
Seules la volonté et une pratique régulière, exigeante, permettent de s’approprier cette technique.
Il s’agit à la fois de maîtriser votre souffle et d’utiliser pleinement vos capacités vocales. Là où le nouveau-né ou l’enfant en bas âge respirent naturellement de façon abdominale ou diaphragmatique (par le ventre), nous sommes nombreux en tant qu’adultes à passer en mode « respiration claviculaire » – lorsque nous sommes fatigués, stressés, en insécurité. Nous avons alors la sensation de manquer d’air. Dans le cadre de la prise de parole, la pratique régulière d’exercices de respiration abdominale permet de mieux maîtriser la sortie de l’air, d’où une meilleure gestion de la durée des phrases. L’espace créé dans la cage thoracique par ce type de respiration permet aussi à la voix de résonner plus amplement et donc, de gagner en puissance. Dernier avantage et non des moindres : la respiration abdominale favorise la régulation du rythme cardiaque, atténuant le trac et le stress. Plusieurs leviers s’offrent ensuite à vous pour vous aider à produire un discours impactant.
Vous leur donnerez ainsi du rythme et vos idées pourront « percuter » l’auditoire.
Ces temps de respiration de la pensée (celle des participants et la vôtre) sont essentiels pour que vos idées puissent être prises en compte.
Nous sommes généralement plus à l’aise dans l’un de ces registres mais il est important de travailler les trois pour doter son medium d’un maximum d’amplitude. Une bonne gestion de la respiration et de la voix permet d’investir le champ de la communication avec davantage d’assurance. >> Besoin de développer votre aisance et vos capacités oratoires ? Découvrez notre formation Prise de parole
Si les mots constituent un vecteur d’information explicite, ils contribuent à hauteur de 7 % seulement à la communication selon une étude du psychologue Albert Merhabian ! Le para-verbal y participe pour 38 % et le non-verbal, à hauteur de 55 % (gestes, attitudes, expressions du visage). Des exercices de visualisation nourrissent avec efficacité le travail sur la posture et la gestuelle. « Lors des formations, indique Alice Michel, je demande aux participants d’imaginer qu’ils ont une couronne sur la tête. Cela change leur manière de se tenir et ce faisant, la façon dont les autres les regardent ainsi que celle dont ils se sentent eux-mêmes ». Une posture ouverte, au niveau corporel et dans l’expression du visage, est à privilégier. Grâce à une gestuelle appropriée, vous allez mieux accompagner vos propos. Inspirez-vous du baobab ! Ancrez-vous bien dans le sol pour éviter d’imposer à l’auditoire de suivre vos va-et-vient et lui faciliter l’accès à votre regard. La stabilité produite par cet ancrage vous offrira une bonne circulation énergétique.
Avant de captiver, encore faut-il savoir capter ! Avoir un objectif clair s’avère indispensable pour construire sa prise de parole. Posez-vous la question suivante : qu’est-ce que mon auditoire va gagner à m’écouter[3] ? Vous capterez d’autant mieux son attention en observant la règle suivante :
Il s’agit d’extraire les participants de leurs propres pensées pour qu’ils adoptent une posture d’écoute attentive. Recourez à un trait d’humour si c’est habituel pour vous ou à un chiffre choc, une métaphore. N’hésitez pas à les « interpeler » !
Mentionnez dans votre argumentation les bénéfices ou avantages qu’ils peuvent retirer de vos propositions. Sachez par ailleurs que la peur de prendre la parole est largement partagée ! Il s’agit simplement d’apprendre à gérer son trac. Distinguez bien à ce stade le trac et le stress. Là où le stress inhibe votre potentiel (il convient alors d’activer des leviers pour réagir au mieux), le trac correspond à une poussée d’adrénaline susceptible de doper vos capacités. À condition de savoir le dominer ! Simples à mettre en œuvre une fois qu’on les a expérimentées, les techniques d’optimisation du potentiel se révèlent très efficaces (respiration, relaxation, préparation mentale/visualisation). Un dernier point à destination des managers : comment accompagner vos équipes dans leur montée en compétence en matière de prise de parole ? Donnez-leur l’occasion de réaliser des présentations orales régulièrement [4] et transmettez-leur des feedbacks constructifs. « Les participants à nos formations témoignent d’un sérieux manque à cet égard. Soit ils n’en reçoivent jamais, soit ceux-ci se révèlent flous – c’était bien ; pas super cette fois. Pourquoi une présentation fonctionne-t-elle, ou non ? » Seuls des feedbacks concrets, factuels, argumentés, peuvent permettre aux collaborateurs de réitérer leurs bonnes pratiques et d’améliorer celles qui le nécessitent. Reposant sur des techniques bien établies, la prise de parole requiert essentiellement de l’entraînement : vous allez très vite progresser ! Une fois vos craintes surmontées, vous vous exprimerez en public de manière fluide en donnant l’impact nécessaire à vos propos. « Parce qu’elle inclut une forte dimension de partage, souligne Alice Michel, la prise de parole constitue avant tout un acte de générosité. »