Digital Learning : 3 solutions innovantes qui stimulent l’apprentissage

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Du Social Learning au Mobile ou Micro Learning, du Video Learning à la réalité virtuelle ou augmentée, les modalités techno-pédagogiques se multiplient. Comment ne pas se perdre au sein de l’écosystème sur-vitaminé de l’EdTech [1] ? Découvrez les coups de cœur de CSP DOCENDI pour des solutions de Digital Learning [2] qui enrichissent les parcours de formation, au bénéfice des apprenants.

Digital Learning et EdTech : suivez l’effervescence de près !

Avec 415 start-up à ce jour, l’EdTech française propose constamment de nouvelles solutions de Digital Learning. En parallèle, le Blended Learning (l’une des dimensions du Digital Learning) représente désormais 64 % des modalités mises en œuvre dans les entreprises selon une enquête [3] de l’ISTF. D’où la suggestion d’Anne Ambrosini à destination des responsables formation, DRH-RRH et chargés de pédagogie d’organismes de formation : réaliser une veille active en la matière. « Le risque est de confondre innovation technologique et innovation pédagogique. Disposer d’un bel outil techno ou logiciel ne garantit pas le déploiement d’une pédagogie innovante et efficace. » Des événements comme le Digital Learning Day, Learninnov [4], Learning Technologies, permettent de découvrir les nouvelles tendances et de bien en saisir les enjeux. On évite ainsi de se noyer dans l’exhaustivité des solutions ! Quel que soit l’outil, l’ingénierie pédagogique demeure clé pour l’efficacité d’un parcours de formation. « La scénarisation de grains pédagogiques de deux minutes, dans le cadre du Micro Learning 100 % asynchrone, est aussi importante que celle de mailles plus larges, lors de formations mixtes présentielles/distancielles. »  

Focus n°1 : InTeach, le Mobile Learning au service de l’engagement apprenant

Il s’agit là d’un outil auteur [5], qui permet de créer des grains d’une durée réduite et des contenus engageants (Micro Learning [6]), en toute simplicité pour l’ingénieur pédagogique. « Celui-ci est guidé dans l’utilisation de l’outil grâce aux templates mis à sa disposition. L’aperçu en temps réel permet de voir instantanément la forme que vont prendre une ressource ou un quiz pour l’utilisateur, souligne Anne Ambrosini. » Du point de vue de l’apprenant, tout apport vidéo ou textuel est suivi d’un questionnement à pratiquer individuellement ou en équipe. « Chacun peut provoquer les autres participants en duel. Ayant testé cette solution en interne chez CSP DOCENDI, nous avons été bluffés par la qualité de la gamification et l’engagement ainsi généré ». Atout majeur :

  • L’envie suscitée de challenger les autres et de se challenger soi-même, en répondant plusieurs fois au questionnaire pour avoir 100 % de bonnes réponses ! L’apprenant se focalise sur la rétention d’informations dans l’optique de gagner des « points d’expérience ». La stimulation est pleinement au rendez-vous… y compris si vous n’êtes pas d’une nature joueuse !

Favorisant également le partage de bonnes pratiques, d’actus ou de stories, cette solution de Digital Learning est extrêmement simple d’utilisation [7] pour l’apprenant.  >> Envie d’en savoir plus sur les outils digitaux à disposition des formateurs ? Découvrez notre formation Formateur à l’ère du digital     

Focus n°2 : Wooclap, une suite d’outils qui stimule l’attention en multipliant les interactions

Avec Wooclap, l’objectif est de dynamiser les sessions de formation en présentiel grâce à l’interactivité générée sur smartphone. Celui-ci devient un allié ! La solution permet :

  • de faire participer les apprenants, ce qui renforce leur motivation ;
  • de mesurer leur compréhension au fil du parcours pédagogique ;
  • d’améliorer l’apprentissage via l’aspect collaboratif.

« Concrètement, des sondages en temps réel sont réalisés, indique Anne Ambrosini. Il est possible d’évaluer un atelier à son issue, sur une échelle d’appréciation de 0 à 4, et d’écrire un commentaire. » Les documents utilisés lors d’une présentation sont mis à disposition immédiate des participants, ce qui leur évite de devoir prendre des notes. Un fil de discussion peut être créé, les apprenants s’exprimant ainsi tout au long de l’événement. L’utilisation de cette solution de Digital Learning s’apparente par ailleurs à celle que l’on a des réseaux sociaux dans nos usages privés (via un wall notamment). À noter : la possibilité d’avoir des licences multi-utilisateurs, ce qui réduit le coût de souscription.  

Focus n°3 : We Are Peers, l’apprentissage entre pairs qui optimise le concept du World café

Créée par Diane Lenne, We Are Peers (WAP) propose aux apprenants d’être accompagnés et d’apprendre avec leurs pairs. On évacue ainsi l’aspect « subi » de la formation. La solution s’appuie sur :

  • L’ancrage des connaissances, sachant que l’on retient mieux ce que l’on est capable d’enseigner aux autres ;
  • La motivation des participants, entretenue entre pairs alors qu’elle s’émousse souvent seul face à son ordinateur.

Quel que soit l’objet et l’objectif de l’apprentissage, les soft skills des apprenants se développent – écoute, expression orale, communication, pédagogie entre autres. WAP reprend le concept du World café « physique », qui recourt à la co-construction et à l’intelligence collective d’un groupe de participants (de 20 à 400 personnes). Dans le concept initial, des sous-groupes sont positionnés autour de plusieurs tables et répondent à une question dans un laps de temps donné. Les participants changent ensuite de sous-groupe et vont répondre à d’autres questions par « butinage ». Une synthèse est réalisée à l’issue des débats en « récoltant » les idées notées par chacun sur les nappes. Pour Anne Ambrosini, les apports de We Are Peers se situent dans la structuration et le séquencement des différents temps d’une session de formation ainsi que dans la fluidité de réalisation de la synthèse. « La production d’un livrable (ou tutoriel) immédiatement exploitable est facilitée, le digital laissant des traces propres et lisibles de chaque étape du World café ». Dans ce contexte, le formateur adopte une posture de facilitateur. Cette solution de Digital Learning apporte une véritable efficience, le ratio temps passé/qualité de la production étant excellent. Elle est adaptée pour faire émerger de nouvelles pratiques ou créer de nouveaux contenus.  

Nos dernières « reco » avant d’opter pour une solution de Digital Learning

Vous êtes séduit par l’un des outils présentés ? N’oubliez pas de partir de vos usages avant de vous décider, c’est-à-dire des actions que vous souhaitez mettre en œuvre et des objectifs que vous poursuivez. Le modèle SAMR permet de déterminer ce que la solution de Digital Learning choisie va apporter de plus à votre approche pédagogique.

  • Avec le S, il s’agit de substituer un outil digital à d’anciennes pratiques, sans changement fonctionnel.
  • Le A concerne l’augmentation des fonctionnalités. Exemple : un quiz Kahoot rajoute une mise en scène au système de votes colorés (carte verte pour VRAI, carte rouge pour FAUX) – musique de type Questions pour un champion, timing à l’écran, challenges, podium.
  • Le M porte sur la modification des fonctionnalités. Exemple : un support de formation « papier » devient numérique, d’autres outils digitaux pouvant alors y être intégrés, ce qui crée une valeur additionnelle.
  • Avec le R, de nouvelles opérations sont possibles, ce qui redéfinit votre déroulé pédagogique.

D’autres facteurs méritent d’être vérifiés en amont.

  • Le profil de vos apprenants ;

Leur appétence ou rejet éventuel du digital optimisera ou minimisera les chances d’une solution de Digital Learning de remplir sa vocation.

  • Leur équipement technique.

Dans certaines entreprises, les collaborateurs ne disposent pas de smartphones professionnels (ce qui peut constituer un frein), voire de smartphones tout court ! Assurez-vous également que la solution de Digital Learning soit bien multi-device (utilisable sur ordinateur, tablette et smartphone) et qu’elle s’intègre à votre LMS ou plateforme.   Les focus réalisés ici relèvent d’expérimentations réalisées par docendi. Cet article pourrait donc se muer en série, afin de présenter d’autres solutions de Digital Learning aux fonctionnalités novatrices. Que vous soyez éditeur ou utilisateur, n’hésitez pas à nous laisser des commentaires pour partager vos propres expériences et vos découvertes !  

[1] Pour en savoir davantage sur l’EdTech française : une tribune du président-fondateur de l’AFFEN (Association française pour la Formation en entreprise et les Usages numériques), Stéphane Diebold.
[2] Selon le cofondateur du cabinet IL&DI, Philippe Lacroix, le Digital Learning « combine les moments d’accompagnement humain en présentiel ou à distance, et ceux d’autoformation via les outils digitaux. Il place l’apprenant au centre du dispositif, permettant à la formation « d’aller » vers celui-ci ».
[3] Enquête réalisée d’octobre à décembre 2018 auprès de 400 professionnels de la formation ayant répondu à un questionnaire en ligne.
[4] Learninnov et le Digital Learning Day sont organisés par le cabinet IL&DI, sous la houlette de Philippe Gil et Philippe Lacroix.
[5] Un outil auteur est un logiciel permettant à une entreprise de créer elle-même les dispositifs de formation digitale dont elle a besoin, à moindre coût.
[6] Le Micro Learning est indissociable du Mobile Learning car la consultation de ressources sur smartphone est beaucoup plus fractionnée que sur ordinateur ou tablette.

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